Comment bien se préparer à une compétition ?
Après la période hivernale, ce sera la reprise des concours. La pression va décupler l’envie. Est-ce que mon cheval sera prêt et en bonne condition physique ? Est-ce que je vais être à la hauteur pour franchir le cap des 110, 115, 120 ? Rassurez-vous, qu’on soit cavalière amatrice ou professionnelle, on se pose toujours les mêmes questions. Franchement, ce n’est pas d’hier que vous montez à cheval et vous avez soigneusement affiné vos objectifs en coulisses. Aucune raison donc qu’il y ait une mauvaise surprise à l’instant T. Pour l’heure, votre seul rôle, c’est de passer ce temps off de la façon la plus CONSTRUCTIVE possible. Justement ! Cheval de fille vous partage comment bien se préparer à une compétition ! De quoi être fin prête pour l’échéance tant attendue, la sérénité en prime.
S’aérer la tête avec Dada pour se mettre en conditions
Savez-vous que le mental est créateur ? Rester focus sur ses peurs ou sur ses doutes juste avant une compétition est donc la meilleure manière de se saboter. Comment oublier le stress de l’échéance ? EN ALLANT S’AÉRER LA TÊTE avec Dada, pardi ! Tous dehors ! Ne restez pas dans l’ambiance école au milieu des autres cavaliers et des barres d’obstacles. Allez galoper dans les champs, prendre le soleil seule ou avec les copines et faire brouter votre cheval !
Pas d’inquiétude, vous n’êtes pas un agneau du dimanche et vous n’allez pas tout à coup oublier comment monter. Au contraire, prendre l’air et VOUS FAIRE PLAISIR va aider votre cerveau à fixer des sensations positives en profondeur. Idem pour votre cheval. Le jour J, les bons réflexes reviendront naturellement, allant peut-être jusqu’à vous surprendre. Il faut dire que l’exaltation du concours aiguise les sens et fait des miracles… Quand on est reposés.
Alors pour vous mettre en conditions avant la compétition, faites-vous confiance et prenez de toute urgence du bon temps !
Consulter aussi « Les 3 clefs de la performance à cheval ».
Faire des réglages ciblés avec des séances simples
L’avant compétition n’est pas le moment de changer ses valeurs ou de faire des modifications cruciales sur sa façon de monter. ON NE CHAMBOULE PAS SES PRINCIPES À LA DERNIÈRE MINUTE ! Il faut faire des réglages ciblés avec des séances simples. Hors de question d’éviter les remises en cause sur le long terme. Cependant, Juste avant l’épreuve vous n’êtes pas dans une phase d’apprentissage mais dans l’APPLICATION CONCRÈTE de ce que vous avez appris. Chaque chose en son temps.
Rassurez-vous, vous n’allez pas vous endormir sur vos lauriers : LA CONCURRENCE EST TOUJOURS UN SUPER CATALYSEUR. Elle révèle immédiatement les défauts et les qualités d’une équitation. À la fin de votre épreuve, vous repartirez forcément avec des pistes de travail pertinentes.
Toutefois, durant une compétition, le but du jeu est de savoir faire avec les moyens du bord et de réunir ses compétences présentes en un temps imparti.
Ce formidable exercice aide à vivre l’instant présent avec le plus d’acuité possible en se disant « avec ce que j’ai déjà, je peux DÉJÀ faire quelque chose de bien ».
Avant un concours, privilégiez les petits réglages utiles avec des séances neutres. Beaucoup de travail sur le plat, une gym douce et ciblée, des séances en longe et des barres au sol. Le but ? Mettre à l’effort votre cheval dans un cadre prédéfini et sans en faire trop.
Le jour de la compétition n’est en effet pas le moment d’avoir des courbatures !
Essayer la visualisation pour bien préparer une compétition
On parlait un peu plus haut de la pensée créatrice. À la capacité de ne pas penser au négatif avant la compétition peut s’adjoindre un CONDITIONNEMENT POSITIF. Comment ? En s’imprégnant des équitations qui vous inspirent par exemple. Vous pouvez vous repasser en boucle les parcours des cavaliers 5 étoiles sur YouTube. Cliquez Marcus Ehning barrage ou victoire Luciana Diniz ou Christian Ahlmann et Taloubet Z. Regardez à quel point c’est facile et fluide ! Laissez-vous empreindre par les bonnes impressions ! Ces superbes démonstrations d’équitation ont le pouvoir de vous aider à dédramatiser votre situation : il est possible de sauter des montagnes avec une décontraction inébranlable. Alors votre 100, 115 ou 125 va passer crème, promis !
Avant l’épreuve, apprenez à faire le ménage dans vos pensées. IL EXISTE UNE ZONE DANS LE MENTAL QUI FAIT SILENCE MÊME EN PLEINE TEMPÊTE ! Si si ! C’est vrai ! Essayez de la visualiser et dès qu’une mauvaise pensée vous vient, réfugiez-vous dans cet espace neutre et n’écoutez tout simplement pas. C’est cela essayer la visualisation !
Au cœur du concours, on vous conseille d’éviter de regarder les concurrents de la même épreuve, surtout si vous êtes influençable. Faites-vous dire les difficultés du parcours par votre coach, ça suffira ! En plein stress, le cerveau n’est plus en capacité de filtrer la réalité d’avec le fantasme (ou le bad trip). Une chute ou des barres à répétition ont le pouvoir de vous déstabiliser, même si votre raison croit faire le tri.
Sur le concours, préférez observer les grosses épreuves où les cavaliers se trompent bien plus rarement dans les distances, les trajectoires et l’équilibre !
Se chouchouter pour bien préparer sa compétition
Dans le couple cheval/cavalière, on a tendance à oublier son bien-être. Vous savez comment nourrir et travailler votre cheval pour qu’il soit en forme, mais en ce qui VOUS concerne… C’est une autre affaire ! On vous connaît bien, non ? Pourtant, votre physiologie joue un rôle fondamental pour bien se préparer à une compétition. En termes de nourriture, certains aliments fatiguent l’organisme et peuvent entraîner de l’agitation, du stress comme un manque de concentration. Quoi par exemple ? Le café, l’alcool ou le sucre qui en trop grande quantité sont difficiles à assimiler : votre cerveau est tout occupé à gérer la digestion au lieu de se concentrer sur votre parcours !
Nous consacrerons un article plus complet à la préparation de la cavalière avant une compétition, mais pour résumer, se chouchouter implique :
- de manger sain ;
- de bien dormir ;
- de faire un exercice physique complémentaire au cheval pour prendre l’air ;
- de s’étirer et d’apprendre à bien respirer ;
- de régler toutes les sources de préoccupations extérieures avant le jour J.
À peu de choses près, c’est ce à quoi vous pourriez faire attention pour votre cheval. Pas de raisons donc de vous en priver !
Vous arrivez à la fin de cet article et vous devez avoir toutes les clefs en main pour bien vous préparer à une compétition. Une fois en piste, il ne restera plus qu’à s’en mettre plein la boîte à souvenirs et surtout À NOUS DONNER DES NOUVELLES ! Cheval de fille vous souhaite une excellente saison de concours.
À très vite,
Charlotte Allinieu
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